La récente décision de la Cour suprême de justice (STJ) est venue remanier les comptes et les activités de Local Accommodation (AL) dans le pays, empêchant l’installation de logements à court terme dans des logements permanents de propriétés horizontales.
Le président de l’Association des hôtels et des stations touristiques de l’Algarve (AHETA) a déjà réagi à cette décision, soulignant carrément que l’Algarve sera l’une des « principales régions touchées ».
Dans l’arrêt des sections civiles complètes de la Cour suprême du 22 mars, auquel Lusa a eu accès, on peut lire que, « sous le régime de la propriété horizontale, l’indication dans le titre constitutif qu’une certaine fraction est destinée au logement doit être interprétée comme n’étant pas l’hébergement local est autorisé.
Cela signifie que l’interdiction d’installer ce type d’hébergement temporaire dans des appartements dans un immeuble en propriété horizontale est en jeu.
Pexels
Un tiers de LA en Algarve sont en propriété horizontale
Maintenant, du point de vue d’Hélder Martins, le président de l’AHETA, cette décision affectera une « pratique ancienne, bien avant la réglementation actuelle », dans une région qui compte plus d’un tiers de la propriété horizontale totale .
« Sur les 101 534 logements locaux enregistrés au Portugal, 65 750 sont en mode appartement, dont 25 000 dans le district de Faro », explique le président de l’AHETA. Comptes faits, cela signifie deux choses:
- Environ 38% du total des logements locaux au Portugal sont des appartements, étant donc en propriété horizontale;
- environ 25% du total des appartements au Portugal sont situés dans l’Algarve.
Bien qu’en Algarve les litiges entre propriétaires et détenteurs d’un hébergement local soient moins expressifs qu’à Lisbonne et Porto (...), les chiffres prouvent que nous sommes les principaux concernés par cet arrêt », conclut Hélder Martins.
Ce jugement « révèle une ignorance totale sur le sujet et remet en cause l’ensemble du secteur », se heurtant également aux dispositions du Règlement général des bâtiments urbains (RGEU), prévient.
Pixabay
Le passage du logement à l’utilisation commerciale est « inapplicable »
« L’obligation de modifier l’usage prévu dans le titre constitutif de la propriété horizontale, obligeant les fractions qui souhaitent exercer l’activité du logement local à ne plus avoir d’usage de logement, se heurte à un ensemble de règles contenues dans le RGEU, sans lesquelles une propriété ou une fraction ne peut fonctionner comme logement local », argumenté plus loin.
Pour Hélder Martins, ces exigences « n’existent pas en fractions destinées au commerce et aux services, puisqu’elles n’ont ni les cuisines nécessaires, ni les salles de bains, ni les chambres à coucher, de sorte que ce que le jugement détermine, c’est : en pratique, irréalisable.
AHETA a également rappelé qu’une « modification de la loi faite en 2018 (Loi 62/2018 du 22 août) » prévoyait déjà « des mécanismes pour résoudre ces cas de conflits entre copropriétés et propriétaires de logements locaux de manière simple, rapide et libre », soulignant que le nombre d’affaires devant les tribunaux est « résiduel » et a été « inférieur à 50 depuis 2018 ».
*Avec Lusa
Article publié dans l’idéaliste